Le chateau fort : rappelez vous cette métaphore que je vous propose depuis le début de ce projet. Vous vous souvenez que notre peau joue le rôle du mur d'enceinte. L'inébranlable barrière contre le monde extérieur. Bouclier contre l'envahisseur !!
Ce mur (ici l'épiderme) est composé de matériaux divers dont les briques, cellules kératinocytes, et le ciment, la filaggrine.
Quand un bon artisan fait son taf correctement, le mur est droit, les briques sont jointives par l'application du ciment en quantité suffisante. Il n'y a pas de trous. Nous sommes donc dans le cas d'une peau saine. Les cellules kératinocytes (briques) sont jointives, l'espace entre chaque est comblé en quantité par la matrice (ciment) dont la filaggrine fait partie. Vous voyez ?
Comment fonctionne la filagrine dans la peau
La filaggrine est produite par les kératinocytes, les cellules principales de l'épiderme, la couche externe de la peau. Un peu comme si les briques fabriquaient le ciment autour d'elles au fur et à mesure qu'on monte le mur.
Dans le cas de la dermatite atopique, le chef de chantier n'a pas les bonnes infos (code génétique). L'artisan ne peut donc pas faire son taf correctement. Il en résulte un défaut de production du ciment = la filaggrine.
moins de filaggine = moins de ciment = mur pourris
Ce défaut rend la peau devient plus vulnérable aux agressions environnementales, ce qui peut entraîner une augmentation de la sécheresse cutanée, une sensibilité accrue aux irritants, ainsi qu'une susceptibilité aux infections. L'altération de la barrière cutanée contribue au développement de l'inflammation et des démangeaisons.
Voici comment fonctionne la filaggrine dans la peau :
Synthèse et transformation : La filaggrine est initialement synthétisée sous forme de filaments longs appelés profilaggrine. Ces profilaggrines subissent ensuite une transformation enzymatique pour se convertir en filaggrine mature.
Agrégation des filaments de kératine : Une fois mature, la filaggrine se lie étroitement aux filaments de kératine présents dans les kératinocytes. Cette liaison favorise l'agrégation des filaments de kératine en structures plus denses, renforçant ainsi la structure interne de la cellule et contribuant à sa différenciation.
Formation de la couche cornée (crépis) : Au fur et à mesure que les kératinocytes se déplacent vers la couche supérieure de l'épiderme, la filaggrine aide à dégrader les protéines cytoplasmiques, ce qui permet aux cellules de perdre leur noyau et d'accumuler des protéines riches en cystéine, telles que la kératine et la loricrine. Ces protéines forment finalement la couche cornée, la partie la plus externe de l'épiderme, qui agit comme une barrière protectrice contre les agressions extérieures.
Hydratation de la peau : Une fois que la filaggrine se dégrade, elle produit des composés appelés facteurs de natural moisturizing factor (NMF). Ces NMF aident à retenir l'hydratation dans la peau en liant l'eau, ce qui contribue à maintenir la souplesse et l'élasticité de la peau.
En résumé
la filaggrine joue un rôle crucial dans la formation et le maintien de la barrière cutanée en favorisant la kératinisation (maintien du mur de briques) et en contribuant à l'hydratation de la peau. Son dysfonctionnement ou son absence peut entraîner des problèmes de peau tels que la sécheresse, la sensibilité accrue et la perméabilité cutanée altérée.
Ainsi, l'application de produits émolients (crème, baume, cérat) est d'autant plus importante sur une peau DA. Alors tartinez vous généreusement, tous les jours, vous verrez ainsi une amélioration de l'état de votre peau et de votre confort.
En espérant que cet article vous ai plu.
Aurore
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